RD Congo : Jean-Pierre Bemba exclu de la course présidentielle

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RD Congo : Jean-Pierre Bemba exclu de la course présidentielle par la Cour constitutionnelle
Adversaire de poids au président Joseph Kabila, l’ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba a été définitivement écarté de la course présidentielle par la Cour constitutionnelle en raison de sa condamnation pour « subornation de témoins » par la CPI.

L’ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba a été exclu, lundi 3 septembre, de l’élection présidentielle prévue le 23 décembre 2018 en République démocratique du Congo (RDC) par la Cour constitutionnelle, en raison de sa condamnation pour « subornation de témoins » par la Cour pénale internationale (CPI).

Président du Mouvement de libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba passait pour un candidat de l’opposition sérieux à la succession du président Joseph Kabila, qui n’a pas le droit de se représenter.

« La Cour constitutionnelle siégeant en matière de contentieux de candidature à l’élection présidentielle, après avis du procureur général […] confirme l’inéligibilité de M. Jean-Pierre Bemba Gombo pour subornation des témoins en recourant à la corruption », a déclaré le président de la chambre. Jean-Pierre Bemba avait saisi la Cour constitutionnelle, car la commission électorale nationale indépendante (Céni) avait déclaré sa candidature irrecevable en août.

Il avait déposé sa candidature après un retour triomphal à Kinshasa et son acquittement en appel par la CPI de sa condamnation à dix-huit ans dans l’affaire principale, celle de crimes de guerre et contre l’humanité. Il a été condamné dans une affaire annexe pour subornation de témoins par la CPI, qui rendra en appel sa décision le 17 septembre.

« Circonstance aggravante« 

Pour la Cour constitutionnelle congolaise, « la subornation de témoins est une circonstance aggravante dans l’infraction de corruption [en RDC] ». « C’est en bon droit que la Céni a conclu à l’inéligibilité de M. Jean-Pierre Bemba », précise l’arrêt de la Cour constitutionnelle publié lundi soir.

Les partisans de Jean-Pierre Bemba affirment au contraire que la subornation de témoins est différente de la corruption et ne fait pas partie des motifs d’invalidation d’une candidature, selon la loi électorale.

« C’est une décision politique pour écarter un adversaire gênant. Le Congo est tombé trop bas, c’est la honte pour la République démocratique du Congo », a réagi auprès de l’AFP Ève Bazaiba, secrétaire générale du MLC.

Outre l’ex-chef rebelle, la Cour a jugé « non fondé » le recours de l’ex-Premier ministre Adolphe Muzito, un des six candidats invalidés par la Céni.

La plus haute instance judiciaire du pays a en revanche ordonné à la commission électorale d’annuler sa décision d’écarter de la course à la présidentielle deux autres candidats : l’ex-Premier ministre Samy Badibanga et la seule femme candidate, Marie-Josée Ifoku.

Tous deux avaient été écartés par la Commission électorale pour « défaut de nationalité [congolaise] d’origine ».

Avec AFP - France 24

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