Syrie : Trump met en garde Damas

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Syrie : Trump met en garde Damas et ses alliés contre une offensive sur la province d'Idleb

Le président américain Donald Trump a appelé, lundi soir, la Syrie et ses alliés, l’Iran et la Russie, à ne pas mener d’offensive « imprudente » contre la province d’Idleb, dernier grand bastion rebelle échappant au contrôle de Damas.

Donald Trump a mis en garde lundi la Syrie, la Russie et l’Iran contre une offensive « imprudente » à Idleb, dernière province syrienne contrôlée par la rébellion, déclarant qu’une telle opération pourrait provoquer une « tragédie humaine ».

« Le président de la Syrie Bachar al-Assad ne doit pas attaquer imprudemment la province d’Idleb. Les Russes et les Iraniens commettraient une grave erreur humanitaire en prenant part à cette potentielle tragédie humaine », a tweeté le président américain .

« Des centaines de milliers de personnes pourraient être tuées. Ne laissons pas cela se produire! », a-t-il ajouté.

Depuis plusieurs semaines, le pouvoir de Damas masse des troupes aux abords de la province d’Idleb, située dans le nord-ouest de la Syrie, à la frontière avec la Turquie. La province est dans le collimateur du régime et de son allié russe, qui visent particulièrement les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham, un groupe dominé par les combattants de l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda.

L’avertissement de Donald Trump est intervenu alors que le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif venait de rencontrer lundi à Damas Bachar al-Assad.

Les Nations Unies et des ONG ont averti qu’une attaque d’envergure sur Idleb pourrait entraîner une catastrophe humanitaire d’une ampleur inédite depuis le déclenchement du conflit syrien en 2011.

Sommet tripartite en Iran

Vendredi dernier, le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, a déclaré que les États-Unis considéreraient une offensive des forces gouvernementales contre Idleb comme une « escalade d’un conflit déjà dangereux ». Il a souligné que les États-Unis répondraient à toute attaque chimique qui serait lancée par les forces de Damas.

>> À lire sur France 24 : « Syrie : le sort de la province rebelle d’Idleb entre les mains de Damas, Moscou et Ankara »

De leur côté la Russie et l’Iran, parrains et alliés de Damas, déclarent que les groupes extrémistes présents dans la province d’Idleb doivent être vaincus, et devraient apporter leur soutien au pouvoir syrien si une offensive est déclenchée.

Les présidents russe, iranien et turc – Vladimir Poutine, Hassan Rohani et Recep Tayyip Erdogan – participeront vendredi 7 septembre à Téhéran à un sommet qui devrait être largement consacré à la situation en Syrie.

La France a, comme les États-Unis, exprimé « sa préoccupation » devant la possibilité d’une offensive d’envergure sur la province d’Idleb. Une telle opération « entraînerait des conséquences désastreuses [et] engendrerait une nouvelle catastrophe humanitaire et migratoire majeure », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères.

Malgré la mise en garde lancée lundi par Donald Trump, des experts relèvent que l’administration américaine semble résignée à la perspective d’une victoire finale des forces gouvernementales syriennes.

Avec AFP et Reuters

 

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