COP21 – prélèvement à la source

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Décisions attendues pour le remaniement et le prélèvement à la source

Emmanuel Macron doit trancher, mardi 4 septembre, sur deux dossiers chauds de cette rentrée politique : le remplacement de Nicolas Hulot et le prélèvement à la source.

L’heure de la décision sonne, mardi 4 septembre, pour deux dossiers qui empoisonnent la rentrée de l’exécutif : le remaniement après la démission de Nicolas Hulot et le lancement, ou non, du prélèvement de l’impôt à la source au 1er janvier 2019.

Emmanuel Macron, qui a perdu dix points dans un sondage Ifop pour Paris Match et Sud Radio publié mardi 4 septembre, avec seulement 31 % des Français qui approuvent son action comme président, contre 41 % en juillet, sait qu’il est attendu au tournant et que ses choix sur ces deux gros dossiers auront des conséquences non négligeables.

Ajustement a minima ou grand chambardement ? L’ampleur des changements au sein de l’équipe gouvernementale restait un mystère à quelques heures de l’annonce, d’ici à la fin de la journée.

Entre le remaniement gouvernemental et l'impôt à la source, Emmanuel Macron a des choix importants à faire, mardi 4 septembre 2018.
Entre le remaniement gouvernemental et l’impôt à la source, Emmanuel Macron a des choix importants à faire, mardi 4 septembre 2018.

Il s’agira du troisième remaniement depuis le début du quinquennat. Le premier, conduit dès le 21 juin 2017, avait entraîné le départ de quatre ministres, dont François Bayrou, pour cause d’enquêtes judiciaires. Le deuxième, le 24 novembre, a abouti à un simple « ajustement » lié à l’arrivée de Christophe Castaner, alors porte-parole du gouvernement, à la tête de LREM.

>> À lire aussi sur France 24 : « Démission de Nicolas Hulot : fin de la caution verte pour Emmanuel Macron »

Cette fois-ci, c’est la démission fracassante de Nicolas Hulot, numéro 3 du gouvernement, qui contraint l’exécutif à renouveler l’équipe, alors qu’un remaniement n’était pas attendu avant les élections européennes de mai 2019.

Ce départ a contribué à bouleverser le retour de vacances d’Emmanuel Macron, déjà confronté à des sondages en berne à la suite de l’affaire Benalla, à une croissance moins solide que prévu et à des difficultés à mettre en œuvre les réformes prévues, comme celle des institutions.

• Qui pour remplacer Nicolas Hulot ?

Quand on est président, « il y a des jours qui sont faciles et d’autres non », a reconnu le chef de l’État, tout en apparaissant détendu au cours de sa visite, lundi, dans un collège de Laval (Mayenne) pour la rentrée scolaire.

Mais les oppositions voient dans cette succession d’ennuis la fin du « mirage Macron », l’accusant de revenir sur ses engagements et de reprendre des méthodes de « l’ancien monde ».

Pour le poste de ministre de la Transition écologique, une dizaine de noms ont été évoqués pour leur connaissance des lourds dossiers de l’environnement. Le plus cité, Daniel Cohn-Bendit, s’est retiré, jugeant que se lancer dans une carrière ministérielle serait « une fausse bonne idée ».

Mais il a soufflé deux noms au président : celui de Laurence Tubiana, ex-négociatrice pour la France lors de la COP21, et celui de Pascal Canfin, ancien ministre délégué de François Hollande et président du WWF France.

Entre le remaniement gouvernemental et l'impôt à la source, Emmanuel Macron a des choix importants à faire, mardi 4 septembre 2018.

Ces deux personnalités, peu connues du grand public, s’ajoutent à d’autres candidats potentiels, comme l’ex-ministre de Nicolas Sarkozy, Chantal Jouanno, le président de l’Assemblée nationale, François de Rugy, ou la députée de la majorité LREM, Barbara Pompili (ex EELV). À moins qu’Emmanuel Macron et Édouard Philippe ne créent la surprise, comme ils l’ont déjà fait, en promouvant de quasi-inconnus au gouvernement.

>> À voir sur France 24 : « POLITIQUE – ‘Gaulois réfractaires’ : Emmanuel Macron et la politique des petites phrases

Le nouveau ministre devra surtout s’inscrire « dans la logique collective du gouvernement [en prenant] en compte les contraintes et [les] objectifs [de l’ensemble des ministères] », a insisté lundi Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation.

• Prélèvement à la source : une décision très politique

L’autre rendez-vous important de la journée à l’Élysée est la réunion sur le prélèvement à la source, prévue à 11h15 autour d’Emmanuel Macron, d’Édouard Philippe et du ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin.

L’enjeu est de décider si cette réforme historique pour la collecte des impôts entrera bien en vigueur le 1er janvier ou si elle sera de nouveau reportée, voire enterrée. Il n’est « pas sûr que [la réunion] soit décisionnelle », a prévenu une source gouvernementale.

>> À lire sur France 24 : « France : les cinq dossiers chauds qui attendent le gouvernement »

Partisans et adversaires de la réforme se disputent sur les risques de bugs, son poids sur les entreprises, mais aussi son impact psychologique sur les contribuables qui verront leur salaire net diminuer du fait du prélèvement.

« Avec ça, on peut brûler un capital politique », « imaginez qu’il y ait 100 000 bugs », a déclaré Emmanuel Macron lundi lors d’une rencontre avec les élus à Laval, selon deux participants à la réunion. « Ceux qui me poussent à faire cette réforme ne seront pas là pour me défendre », a-t-il ajouté.

Les Républicains (LR) ont brocardé « l’amateurisme au sommet de l’État » sur ce dossier et réitéré leur appel à son abandon, également réclamé par La France Insoumise ou le Medef, qui plaide pour une « mensualisation généralisée ».

Avec AFP

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