L’information judiciaire sur le massacre du 28 septembre 2009 a été clôturée le 29 décembre. Le procès tant attendu devrait donc se tenir devant le tribunal de Dixinn, en banlieue de Conakry. Selon nos informations, deux hauts cadres de l’armée guinéenne ont finalement bénéficié d’un non-lieu, au grand dam des parties civiles.
Ce statut, de l’avis de certaines parties civiles, l’aurait conduit à prendre part, le 27 septembre 2009, à «une réunion sur la planification de la répression» qui allait causer le lendemain, au stade de Conakry, 157 morts, 89 disparitions et 109 cas de viols – selon le décompte dela Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH).
L’un des avocats concernés a toutefois indiqué àJeune Afriqueque cet officier, qui jouit d’une certaine popularité au sein de l’opinion, semble moins impliqué que d’autres responsables soupçonnés d’avoir joué un rôle dans le massacre, lequel visait un rassemblement d’opposants à Moussa Dadis Camara.
Bienvenu Lamah, dont les hommes sont soupçonnés d’avoir pris une part active dans le massacre, est l’un de ceux-là.
Toujours selon la FIDH, ce capitaine de la gendarmerie était, au moment des faits, « responsable de la milice stationnée au camp de Kaléah (qui se trouve dans la préfecture de Forécariah, à 100 km au sud de Conakry) […]. Plusieurs dizaines de ses recrues, en tenue civile et armées d’armes blanches, ont participé au massacre ».
Malgré ces soupçons, assurent nos sources, le pool des juges d’instruction a estimé qu’il n’existait pas de charges suffisantes pour prononcer le renvoi des deux officiers devant un tribunal. Au total, treize accusés devraient comparaître devant le tribunal de Dixinn… Veuillez lire la suite de l’article sur JeuneAfrique.com en cliquant ici