Coupe du monde 2018 : la Corée du Sud élimine l’Allemagne

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L’Allemagne, championne du monde en titre s’est inclinée, mercredi 27 juin, contre la Corée du Sud (2-0) et a été éliminée du Mondial 2018. C’est un vrai coup de tonnerre: la « Mannschaft » n’avait jamais quitté la compétition avant les quarts depuis son retour en Coupe du monde en 1954.

Il n’y a pas eu de but à la dernière minute comme contre la Suède (2-1) lors du deuxième match de l’Allemagne lors de ce Mondial 2018. La malédiction du tenant du titre en Coupe du monde a frappé. Celle-ci veut qu’au XXIe siècle, quatre des cinq champions sortants aient été éliminés dès la phase de poules. Ça a été le cas de la France en 2002, de l’Italie en 2010, de l’Espagne en 2014 et donc de l’Allemagne en 2018. Seule exception, le Brésil champion du monde 2002 et quart de finaliste en 2006. Mais c’est d’autant plus incroyable que la grande Allemagne a toujours été au moins demi-finaliste depuis 2002 !


« L’équipe a perdu plus qu’un match, beaucoup de ce que nous avions construit depuis des années », a lâché le sélectionneur Joachim Löw, dont le gardien Manuel Neuer, cité par l’AFP, a emboîté le pas : « C’est une heure sombre pour le football allemand. »

« Je suis sous le choc, parce que nous n’avons pas réussi à battre la Corée du Sud et à nous qualifier. La déception d’être éliminé est énorme », a poursuivi Joachim Löw, dont l’avenir a été remis en cause alors qu’il a été prolongé jusqu’en 2022 avant le tournoi. « Il faut quelques heures pour y voir clair, la déception est très profonde en moi… On va devoir mener des discussions demain, on verra comment ça continue », a-t-il répondu.

La défaite de la Mannschaft, concédée sur un but accordé après recours à l’assistance vidéo à l’arbitrage à Kim Young-gwon dans la deuxième minute du temps additionnel, avant que Son Heung-min n’éteigne le suspense en contre dans la sixième minute supplémentaire, la laisse à la dernière place de ce groupe F, derrière la Suède, qui a battu le Mexique 3-0, la « Tri » également qualifiée, et la Corée du Sud.

L’enjeu a miné les Allemands

Le match de Kazan a été marqué du sceau de l’angoisse. Et les Allemands, d’habitude si sûrs d’eux, ont cette fois clairement semblé être écrasés par l’enjeu. Même le capitaine Manuel Neuer, meilleur gardien du Mondial 2014, s’y est laissé prendre en échappant un coup-franc un peu flottant mais pas si dangereux de Jung Woo-young, dégageant ensuite in extremis devant Son (19e). Malgré les changements opérés par le sélectionneur Joachim Löw, conforté par sa Fédération avant la rencontre, l’Allemagne a peiné à se montrer dangereuse.

Thomas Müller sur le banc, Mesut Özil titulaire… Rien n’y a fait pour la Mannschaft, seulement menaçante sur une tentative de Timo Werner (39e) puis une tête du milieu Leon Goretzka (48e), chaque fois détournées par le gardien coréen Jo Hyeon-woo. « Nous nous sommes procuré des occasions, mais nous n’avons pas pu nous détendre et marquer les buts dont nous avions besoin », a expliqué Löw.

En face, les Coréens qui ont perdu leurs deux premiers matchs, 1-0 contre la Suède, 2-1 contre le Mexique, n’ont pas été franchement dangereux, avant les ultimes minutes. La désillusion est d’autant plus cruelle pour l’Allemagne, qui peut surtout regretter sa défaite inaugurale contre le Mexique (1-0). Le fruit, peut-être, d’une pression trop grande ou d’un manque de repères entre les historiques et la jeune génération, qui avait pourtant gagné un an plus tôt la Coupe des confédérations.

La presse allemande implacable

« Aus » « Fini », c’est le mot qui revient le plus souvent ce matin à la Une des journaux allemands, indique notre correspondant à BerlinPascal Thibaut. Le quotidien populaire Bild Zeitung titre « Les mots nous manquent » et commente : « Nous n’avons pas manqué de chance mais cet échec est mérité ». On voit un peu partout dans les journaux ce matin des joueurs allemands sonnés se tenant la tête entre les mains.

La presse n’est pas tendre avec la Mannschaft. « Un fiasco » écrit Spiegel online, « Le naufrage allemand » commente le Frankfurter Allgemeine, « La honte historique de l’Allemagne » lit-on dans le quotidien Süddeutsche Zeitung.

D’autres commentaires vont au-delà de la réaction à chaud. Le Tagesspiegel de Berlin parle de la fin d’une ère. La fin d’une ère pour la Mannschaft, une bonne partie de ses joueurs et pour Joachim Löw. Spiegel online ne résiste pas à une comparaison avec Angela Merkel. L’entraîneur de la Mannschaft comme la chancelière sont en place « depuis une dizaine d’années, ont leurs mérites et ont engrangé des succès » écrit le site. Mais, « peuvent-ils ou veulent-ils encore y parvenir », s’interroge le Spiegel. Sur le Net, l’ironie mordante abondait hier soir. Beaucoup d’internautes proposent de recycler les drapeaux allemands pour désormais soutenir la… Belgique !

Presseguinee.com

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