Economie

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Port du casque à Lélouma: la police routière peine à faire respecter la mesure

 

Il y a quelques mois, le port du casque était respecté par la majorité des motards à Lélouma. Les agents de la police routière se montraient très stricts dans l’application de la mesure sur les axes les plus fréquentés de la ville. Mais aujourd’hui, c’est tout le contraire que l’on constate. Les motards, pratiquement, ne portent plus leurs casques et le contrôle ne se fait que le jour du marché hebdomadaire, a remarqué sur place votre quotidien électronique, Guinéenews.

Port du casque à Lélouma

Qu’est-ce qui a prévalu à cette situation qui relance le débat sur la question de la sécurité routière à Lélouma ? Interrogé, le chargé de la Sécurité routière de Lélouma,  capitaine Abou II Camara, déplore cette situation mais met en avant l’insuffisance d’agents dans son service. « C’est vraiment déplorable. Au début, avec la sensibilisation que nous avons faite, les motards portaient les casques. Certains avaient donc compris et d’autres non. A l’heure actuelle, les motards ne portent plus de casque, surtout ceux du centre-ville. Les populations environnantes, elles, en venant au centre, surtout le jour du marché, portent les casques. Nous sommes actuellement 6 agents ici et 2 sont en congé. Si on doit sortir, on doit laisser quelqu’un au poste. Et à trois, on ne peut pas contrôler toute la ville.», s’est-il justifié.

Selon lui, des dispositions sont en train d’être prises pour faire revenir à la raison ces conducteurs de motos afin qu’ils puissent porter régulièrement le casque pour leur propre sécurité.

«  On est en train de prendre des dispositions. Le samedi passé, lorsque j’ai interpellé quelqu’un pour le port de casque, il m’a dit qu’il n’a pas vu un arrêté ministériel  rendant obligatoire le port du casque. Et quand j’ai persisté en le garant, il m’a physiquement agressé. Donc, je dirai tout simplement que c’est un refus. Mais nous n’allons pas baisser les bras, nous allons sortir tous les jours. Et si on interpelle quelqu’un sans casque, on va immobiliser sa moto jusqu’à ce qu’il vienne avec un casque », conclut le capitaine Abou II Camara.

Un motard sans casque que nous avons rencontré, sans tergiverser, nous a lancé ceci : « Je n’ai pas besoin de porter le casque pour faire mes petites courses ici, en ville. Mais lorsque je me déplace sur une longue distance, je le porte.»

Le respect du port du casque au quotidien, par tous les motards, n’est  certainement pas pour demain à Lélouma. Le capitaine Abou II Camara et son équipe ont donc du pain sur la planche.