Guinée: attendues depuis 2005, les élections locales s’éloignent encore

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Réclamées par l’opposition, les élections locales en Guinée, attendues depuis 2005, ne devraient pas avoir lieu d’ici à la fin de l’année, ressort-il d’une réunion lundi du comité de suivi du « dialogue inter-guinéen ».

Des élections locales, les premières depuis 12 ans, auraient dû se tenir en février en vertu d’un accord conclu en octobre 2016 dans le cadre du dialogue politique national entre le pouvoir, l’opposition, la société civile et les partenaires internationaux de la Guinée.

Mais depuis lors, les discussions sur le calendrier patinent, malgré les manifestations organisées par l’opposition pour exiger du président Alpha Condé le respect de ces accords.

La Commission électorale nationale indépendante (Céni) a présenté lors de la réunion de suivi lundi ses « grandes lignes de l’avant projet de chronogramme », a expliqué à la presse le porte-parole de l’opposition, Aboubacar Sylla.

Ce calendrier « prévoit un délai de 120 jours à partir d’une date qui reste à déterminer (…), ce qui nous amène en 2018 », a-t-il ajouté.

Le porte-parole de l’opposition a aussi souligné les « incertitudes liées au financement » de ce scrutin sans cesse reporté, la Céni ne disposant selon lui que d’un tiers du budget nécessaire pour l’organiser.

A un mois de l’anniversaire de l’accord prévoyant la tenue de ces élections, il y a encore « beaucoup de dispositions non appliquées », a déploré l’opposant, citant l’absence d’un audit du fichier électoral ou encore la non-indemnisation des victimes de violences politiques. Il a pointé du doigt un « manque de volonté politique de la part des autorités ».

« Petit à petit, nous sommes en train de résoudre (les difficultés), mais dans une épreuve comme celle-là, on ne peut pas dire que vous commencez aujourd’hui et que vous finissez demain », a répliqué le ministre de l’Administration du territoire et de la Décentralisation, Boureima Condé.

Ancien opposant historique, Alpha Condé est devenu en 2010 le premier président démocratiquement élu de cette ex-colonie française d’Afrique de l’Ouest, régie jusqu’alors par des pouvoirs autoritaires, voire dictatoriaux.

Malgré la richesse de son sous-sol en bauxite, or, diamant et minerai de fer, plus de la moitié de la population de Guinée vit sous le seuil de pauvreté, avec moins d’un euro par jour, selon l’ONU.

AFP

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