Relevant du quartier Kobaya dans la commune de Ratoma, le village de Tayaki est situé à environ 3 km de Kobaya. Pour y accéder il faut marcher pendant des longues heures faute de route.
Majoritairement habités par des bagas les habitants de Tayaki ont pour activité: l’extraction du sel, la pêche, l’agriculture et la récolte du vin blanc.
Ce village présente un côté touristique très agréable car, ceinturé par une plage paradisiaque qui est d’ailleurs visitée par plusieurs personnes venues de la ville de Conakry et des expatriés.
Cependant au-delà de ce paysage souriant, ce petit village Baga est en manque de toute infrastructure. Les résidants y habitent dans des cases faites généralement en banco et paille accompagnées de tronc d’arbre. Au-delà de ce manque d’habitation, il faut signaler qu’à Tayaki il n ‘y’a ni ‘écoles, infrastructure sanitaire, encore moins de l’eau potable.
Interrogée Mahawa Touré affirme: << ici pas d’hôpitaux si on tombe malade on monte dans la pirogue pour aller à Kaporo où à Kobaya pour se faire soigner de fois aussi on marche si la maladie n’est pas grave. Pour boire, on part chercher à Kobaya aussi l’eau qui est salée. Nos enfants ont une seule salle de classe qui est offerte par une expatriée, la présidente de l’ONG DIARAMA. C’est très difficile pour nous de vivre ici.>>.
Malgré toutes ces difficultés les citoyens de cette localité arrivent à joindre les deux bouts grâce aux activités ( pêche, extraction du sel, l’agriculture, là récolte du vin de palme) qu’il mènent et qui leur permettent d’être en contact avec le monde extérieur. Autre facette de cette localité, c’est l’insécurité et la consommation du chanvre indien. Nombreux sont des jeunes hommes et femmes qui y vont pour fumer de la drogue sur la place. Et selon des sources sûres Tayaki est un lieu de refuge pour les bandits qui opèrent à Conakry.
Ce village donc est dans un abandon total. Une situation qui interpelle l’État guinéen.
Alpha Bakar Diallo
