Tronçon Sonfonia - Kagbélen: l’Eternel Chantier du Régime Condé
La question d’infrastructure routière reste une préoccupation majeure pour les guinéens. Nombreuse routes sont dans un état poussé de dégradation. D’autres sont toujours en chantier. C’est le cas de la route Sonfonia – Kagbélen. Depuis plus de 5 ans, l’Etat guinéen est incapable d’achever les travaux de cette route, qui constitue un véritable calvaire pour les usagers.
Les riverains de ce tronçon sont confrontés à des sérieux problèmes. Pendant la saison sèche, ils sont envahis par la poussière et la boue pendant la saison pluvieuse.
« Nous souffrons énormément, quel que soit la période. Pendant 6 mois nous respirons la poussière et 6 autres mois nous trainons dans la boue. Autre chose, difficilement les voitures acceptent de venir par-là à cause du mauvais état de la route » nous confi Mariam Sangaré habitante de Cimenterie.
Le mauvais état de la route a aussi d’impacts sur les conducteurs de taxi mais aussi des voitures personnelles. L’état de la route les plongent toujours dans des pannes répétées qui leurs coutent énormément chères.
« La route là nous fatigue beaucoup. Chaque jour nous avons de pannes de suspension et nous déboursons beaucoup pour la réparation. Et si je viens jusqu’à Kagbélen je suis obligé de payer 20.000fg pour laver ma voiture à cause de la boue, c’est pourquoi de fois je refuse de venir jusqu’ici. De fois aussi mon patron me dit de ne pas venir sinon si y a panne c’est moi qui va réparer » affirme Amadou Diallo chauffeur de taxi.
Pour le retard de travaux, les riverains de cette route pointent un doigt accusateur au président de la république et à l’entreprise en charge d’exécution des travaux.
« Depuis 6 ans et quelques mois le groupe GUICOPRES occupe cette route. Incapable de finir deux tronçons en 6 ans. Les travailleurs ne font que voler le carburant et partir revendre. C’est pourquoi ils ont des difficultés à terminer le chantier. Mais c’est le président qui jusqu’la n’arrive pas à prendre ses responsabilités, sinon c’est inacceptable qu’une entreprise fasse cette pagaille durant des années, alors que la population souffre » conclut Mariam Sangaré.
Aucun travailleur de ladite entreprise trouvé sur le terrain n’a voulu s’apprêter à nos questions. En attendant les pratiquants de cette route baignent dans la boue.
Alpha Bakar Diallo