Le prix du mouton à Kindia

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Kindia: le prix du mouton triple à une semaine de la Tabaski

La flambée du prix du mouton à l’approche de la fête de Tabaski ne surprend guère les Guinéens, aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays. Kindia ne fait pas exception à ce qui semble s’être établi comme une règle au pays d’Alpha Condé.

A une semaine de la fête de Tabaski, l’on constate, avec regret, que le prix du mouton a carrément triplé dans les différents abattoirs de la commune urbaine de Kindia.

A l’abattoir de la Gare, les prix du mouton semblent très élevés pour ceux qui veulent s’en procurer. Dans la même zone, le bélier se vend à 1. 200.000 FG ; 1.500 000 FG ; 1.800.000 FG, voire à 2.200.000 FG, selon la taille et la grosseur de l’animal.

Certains citoyens interrogés pour la circonstance nous ont expliqué leur calvaire. «  Depuis ce matin, nous sommes là en train de discuter avec ces vendeurs. Mais franchement, nous sommes venus trouver qu’ils ont triplé le prix, comparativement à l’année précédente. Quand tu demandes un mouton, on te parle des millions. Où on va dans ce pays-là ? Vraiment, c’est une déception pour nous qui n’avons pas de moyens. Ces éleveurs attendent toujours ces occasions pareilles pour nous faire souffrir, nous les pauvres. Normalement, c’est en ce moment qu’il faut faire des sacrifices», s’indigne El hadj Amadou Camara.

« Le prix du mouton n’est pas du tout abordable cette année. Il faut avoir pitié des citoyens. Le gouvernement se moque des gens. On se demande quel est le rôle du ministère de l’Elevage en cette période. C’est vraiment décevant », regrette Ousmane Sylla.

« Dans d’autres pays, l’Etat valorise le secteur de l’Elevage afin de permettre aux citoyens de se procurer de la viande, surtout ceux-là qui n’ont pas assez de moyens pour manger à leur faim en pareille circonstance. Malheureusement, c’est le contraire chez nous. Le département de l’Elevage n’existe que de nom. Pas de règlementation, pas de subvention dans ce secteur.», renchérit Sayon Keita.

Interrogés par rapport aux prix, les vendeurs ne manquent pas d’arguments. « Cette augmentation du prix du mouton ne doit nullement inquiéter les acheteurs, parce que nous traversons des frontières pour avoir ces animaux. Imaginez, si vous partez au Niger, au Mali, au Sénégal pour prendre les moutons, c’est très distant. Les frais de transport ont augmenté et nous dépensons beaucoup en cours de route et à la douane. C’est pourquoi une fois là, nous augmentons aussi les prix, histoire d’arrondir les angles», explique Alpha Yaya Bah.

« Chez nous en Guinée, l’élevage n’est pas développé. Il faut sortir du pays pour se procurer des moutons. Nous les achetons cher là-bas. Et une fois au pays, nous souffrons aussi du comportement des agents le long de la route. Si on n’augmente pas, on va perde», se défend  Mamadou Aliou Diallo, vendeur de mouton.

Les vendeurs de moutons vont-ils maintenir ce cap ou vont-ils se résoudre à baisser le prix du mouton avant le jour de la fête de Tabaski ? C’est la question que beaucoup se posent aujourd’hui. Attendons de voir…

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